Apiculteurs d'abord, nous vous présentons un court portrait du miel

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Le miel, un aliment connu depuis la nuit des temps

Les premières traces de cire d’abeilles ont été retrouvées en Anatolie. Elles datent de l’an 7000 avant notre ère. D’autres restes ont aussi été retrouvés, par exemple dans les Balkans, en Grèce et en Europe centrale. Ils ont été datés entre – 5000 et -3000 avant notre ère.

Dans l’Europe médiévale, l’abeillage était un droit féodal. Ce dernier autorisait les rois, seigneurs et abbayes à prélever une certaine quantité d’essaims, de ruches, de cire et/ou de miel dans les ruchers de leurs vassaux. 

Le mot miel est apparu au XIème siècle. Il prend naissance dans le terme latin mel. La consommation de ce produit par l’homme est toutefois plus ancienne encore. Car tout porte à croire que nos ancêtres se sont nourris de miel avant même l’invention de l’outil.

En 1730,  l’invention de la hausse permet de récolter le miel sans détruire la colonie. Cette innovation pollinisera la consommation du miel et sera le prélude à l’apparition de l’apiculture sous sa forme moderne. La consommation du miel connaîtra son apogée au XIXième siècle.

L'apiculture au Québec

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Voici un portrait statistique de l’industrie apicole au Québec (données de 2021) :

  • Nombre d’apiculteurs : 1562
  • Valeur totale de la production apicole québécoise : 17,9 millions $

Le Québec compte près de 60 000 ruches, dont environ 70 % sont détenues par une quarantaine d’entreprises.

La valeur des exportations québécoises de miel est de 5,3 millions $. Les principales destinations sont le Japon (65 %) et les États-Unis (31 %).

 Les abeilles participent également à la pollinisation du tiers des aliments consommés par l’humain.

La consommation canadienne de miel est de 0,98 kg par personne, par année. Le Québec fournit environ 5 % du miel canadien. Cette production comble 22 % de la consommation québécoise.

La quantité de miel disponible varie d’une année à l’autre. Différents facteurs entrent en ligne de compte le climat; la condition sanitaire des ruches; l’évolution des pratiques d’élevage; les stratégies des producteurs (ruches destinées uniquement à la production de miel ou à la pollinisation, type de miel recherché, etc.).

Outre le miel, l’apiculteur peut récolter le pollen, la gelée royale, la propolis et la cire.

La santé des abeilles préoccupe les apiculteurs et les scientifiques. Plusieurs facteurs peuvent affecter ces insectes :

  • les maladies et les ravageurs de la ruche;
  • les conditions climatiques défavorables;
  • un appauvrissement de la diversité et de la qualité des plantes mellifères;
  • une exposition aiguë et chronique aux pesticides, etc.

Qui est apiculteur ou apicultrice ?

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Au quotidien, l’apiculteur doit veiller à la vigueur de ses colonies ainsi qu’à son développement et réagir rapidement selon ses observations. Il doit observer la nature pour s’assurer que la zone de butinage des abeilles est favorable à leur alimentation tant en nectar qu’en pollen.

Il doit aussi garder ses colonies en santé en vérifiant s’il y a des parasites ou des maladies qui pourraient être nuisibles, voire fatales pour les abeilles. Il est donc à la fois entomologiste, botaniste et médecin!

Un autre aspect du travail qui fait rêver les gens est l’aspect saisonnier. Bien que la grosse saison pour nous soit de mai à septembre, le reste de l’année nous sommes aussi bien occupés puisque, pour vivre de ce métier, il faut vendre le miel!

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Dans l’industrie, beaucoup de choses ont changé : avec le déclin des colonies d’abeilles, il manque de pollinisateurs sauvages pour beaucoup de cultures de fruits et de légumes. On reçoit maintenant des demandes pour louer nos colonies afin de les déposer dans les champs à polliniser (canneberges, bleuets, prunes, oranges, pêches, etc.).

N’utilisez pas de pesticides sur votre pelouse et pourquoi ne pas planter quelques fleurs mellifères (lavandes, marguerite, géranium, etc.) dans votre cour? Un autre geste tout simple est de laisser les pissenlits pousser afin que les pollinisateurs aient quelque chose à manger

Beaucoup d’apiculteurs de nos jours vivent de la pollinisation plutôt que de vivre du miel. Étonnant n’est-ce pas?

Notre métier semble très féérique, voire folklorique. Or, le travail apicole est très physique et demandant (au cours de l’été, une colonie passe de 20 000 à 80 000 abeilles!). On peut se faire piquer jusqu’à 100 fois par jour, et oui, ça fait toujours mal! On ne s’habitue pas au fil des ans, malheureusement. On gère mieux la piqûre, mais la douleur reste! Donc si vous rêvez de devenir apiculteur, vous devrez apprendre à bien gérer la douleur. Vous devrez être imprégné et fasciné par les abeilles. Votre passion devra prendre le dessus sur tout… Même sur les piqûres!

Sachez qu’il est possible d’acheter des « bébés ruches » pour votre cour. Mais rappelez-vous qu’il est vraiment plus difficile de gérer une ruche que d’avoir des poules, car l’abeille est un insecte sensible, ayant différents cycles et demandant plusieurs gestes critiques de la part de la personne qui s’en occupe. Vous devrez donc être vigilants, en prendre soin quotidiennement et les faire garder lorsque vous partez en vacances! 

Où sont nos apiculteurs québécois ?

 

La question pique votre curiosité ?

Voici la carte des routes du miel au Québec ! Êtes-vous prêt à butiner à votre tour? Si oui, à vous les détours sucrés !

L’une des grandes forces du miel est qu’il s’adapte à son environnement. 

Autrement dit, comme le vin, il n’existe pas un miel qui goûte la même chose que son voisin!

Cuisiner avec le miel ou quand l'appétit va tout va !

Entrée, plat principal, dessert, le miel se prête à tout, tout, tout ! Retenez qu’il remplace le sucre blanc avec beaucoup de succès. Voici donc quelques recettes glanées sur le Web.

Les bienfaits du miel !

Questions fréquemment posées à propos du miel

En général, plus le miel sera de couleur foncée et plus sa saveur sera prononcée. La couleur du miel dépend du type de fleur que les abeilles ont butiné. Par exemple, le miel des fleurs de sarrasin et de bleuetière est foncé alors que le miel de trèfle est plus pâle. Si l’on veut faire ressortir le goût du miel dans notre recette, on utilisera du miel plus foncé. S’il s’agit simplement de remplacer le sucre dans une recette, on utilisera le miel plus pâle de préférence.

La pasteurisation du miel est une décision d’ordre commercial et non une décision liée à la qualité microbienne du produit. Cette opération de chauffage permet d’agir sur deux phénomènes de détérioration du miel : la cristallisation et la fermentation.

Le miel non pasteurisé conserve toutes les propriétés du miel (enzymes, protéines, vitamines) et il est vendu par la majorité des producteurs du Québec qui commercialisent leurs produits à la ferme et dans les épiceries. Il se conserve aussi bien que le miel pasteurisé sur la tablette ou au réfrigérateur.

La charge glycémique de 25 g de miel est considérée comme modérée avec un indice de 18. Votre médecin saura vous conseiller en fonction de votre type de diabète sur la consommation de miel qui convient à votre condition.

Un miel cristallisé n’a pas perdu ses qualités nutritives ni sa saveur. Pour lui faire retrouver son onctuosité, placez simplement le pot dans de l’eau chaude jusqu’à ce qu’il redevienne complètement liquide. Dans un pot fermé hermétiquement, le miel se conserve environ un an sur une tablette ou au réfrigérateur.

L’hydromel (ou boisson des dieux) est une boisson alcoolisée qui consiste en une fermentation du miel, dilué dans l’eau et auquel on a ajouté des éléments minéraux et des levures à vins. La fermentation dure environ un mois et le vieillissement a une durée moyenne de trois mois à deux ans. Il existe plusieurs variétés d’hydromels, du sec au liquoreux, à chacun sa préférence.

Parrainez une ruche !

Le parrainage de ruches est une démarche qui permet à des particuliers, ou à des entreprises, de soutenir activement la préservation des abeilles et de la filière apicole, en finançant l’entretien et la gestion de ruches par des apiculteurs.

Les abeilles jouent un rôle essentiel dans la préservation de notre environnement et pour notre sécurité alimentaire.

Elles jouent un rôle crucial dans notre écosystème, en particulier pour la pollinisation des cultures.

Environ 75% des cultures alimentaires et près de 90% des plantes sauvages dans le monde dépendent, du moins en partie, de la pollinisation par les animaux.

La plupart des espèces pollinisatrices sont dites sauvages (ex: mouche, papillon, guêpe, abeille sauvage et domestique). Sauvage ou domestique, chaque espèce joue un rôle crucial dans la pollinisation des cultures.

Toutefois, nos précieuses butineuses font face à des menaces importantes.

Depuis quelques années, les apiculteurs perdent en moyenne 30% de leur colonie chaque année. Plusieurs raisons sont invoquées,  notamment le développement des maladies, la présence du frelon asiatique, le dérèglement climatique et le manque de ressources mellifères.  Notons que les apiculteurs professionnels font face à des pertes légèrement moins importantes que les apiculteurs amateurs car ils ont plus d’expérience et effectue un suivi plus régulier de leur cheptel. Néanmoins, les pertes restent élevées pour ce métier. 

D’autre part, les abeilles sont cruciales pour la biodiversité, car elles contribuent à la pollinisation de nombreuses plantes sauvages.

En soutenant le parrainage de ruches, nous contribuons à inverser la tendance et à protéger deux maillons essentiels de la chaîne alimentaire et de la diversité de notre écosystème : l’abeille et l’apiculture.

Le parrainage de ruches est une démarche qui permet à des particuliers, des entreprises ou des associations de s’impliquer dans la préservation des abeilles, de l’environnement et de la filière apicole.

Concrètement, il s’agit d’une contribution financière. Elle peut prendre la forme d’un paiement mensuel ou annuel, et peut être renouvelée d’une année sur l’autre.

Le particulier, ou l’entreprise, parraine des ruches déjà existantes d’un apiculteur. 

Le parrainage est différent de l’installation de ruches. L’installation de ruches en entreprise, ou chez l’apiculteur, implique l’achat de nouvelles ruches. Le but de l’installation est de contribuer au développement du nombre de colonies d’abeilles et d’aider les apiculteurs à se développer.

Pour le parrainage, il s’agit d’apporter un soutien financier et de recevoir les contreparties proposées. Les entreprises de parrainage de ruche, ou les apiculteurs, proposent différents types de prestations de parrainage.

Il s’agit notamment de l’envoi de pots de miels à la fin de la saison. L’entreprise spécialisée, ou l’apiculteur, peut également envoyer des informations sur le suivi de la colonie pendant la saison. Il peut personnaliser la ruche avec le nom ou un logo. Des visites de ruchers ou des initiations à l’apiculture peuvent aussi être incluses dans les prestations.

Parrainer, c’est un geste concret qui contribue à la protection de la nature, à la préservation de l’environnement, et à la sauvegarde des abeilles, tout en offrant des avantages personnels en matière d’apprentissage et de dégustation de miel.

En effet, une grande partie des prestations de parrainage de ruche inclut des visites au rucher, des initiations au monde de l’abeille et de l’apiculture, ainsi que la réception du miel dans des pots personnalisés.